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Au gré des jours, je fréquente malgré moi, les temps de vie
Dans ses entre-temps alanguis et ses couloirs de gris
Dans ses dérives, dans ses contraires et dans ses abus
Partout et tout le temps, là où il trompe l’heure à l’affût
Avide d’étincelles, d’intenses ritournelles et de soupirs
Sur la langue charnue et grumeleuse des chamelles du désir
Dans la bouche douce où les jours ne se suivent plus
Les uns les autres, nomades des permanences et vagabonds diffus
Ils ne sont qu’un, unique cercle, qu’un seul et simple rond
Intercale des vestiges sans ride d’un seul intervalle vide de fond
Amants d’éphémères prières, couchés au lit du tendre
Embrassant l’éternité fragile au creux des nuits de cendre
Embrasant le contenu volatile et éthéré des sabliers dociles
Compteur inaltérable du temps soporifique et des fuites serviles
Du sel brûlant, gravant les lignes stoïques des masques
Des frissons liquéfiés de l’incertaine laque qui se plaque
Aux visages ténus où se cache l’invisible des fontes de cire
Des peurs contenues et si longtemps retenues de l’insipide pire
Qui fige dans l’attente ou l’oubli, laissant la tentation audacieuse
Des soubresauts sporadiques sur les lueurs nues et capricieuses.