3 mai 2008
379 – Pensée du jour.
Ce qui nous sèche et nous dessèche, c’est l’appartenance.
Appartenir à…, c’est se soumettre à l’hypocrisie du faux semblant, c’est accepter un conditionnement duquel on se prend en otage soi-même. Nul ne peut s’enfermer dans une fonction, quelle qu’elle soit (Amour, liberté, foi, profession…). Ne pas se résumer à ce qu’on attend ni des autres, ni de soi, mais jouer. Oui, jouer de soi, vivre d’un jeu plutôt que du JE.
Le structuralisme (dans son concept de pensée) est aussi redoutable que l’existentialisme s’il ne permet pas à l’individu d’éviter les pièges à se concevoir de ses désirs. Désirer c’est affirmer haut et fort que notre possible satisfaction existe. C’est aussi accepter de se perdre au-delà de ce qui nous vibre transcendentalement. Oser se fissurer de l’idée que l’on se fait de soi. Une volonté libre ce n’est pas Vouloir c’est accepter joyeusement ce qui advient. Ou réfuter le réel qui nous contrarie et se plaire à imaginer une fuite délicieuse pour compenser. De l’harmonie nous goûtons les délices, le temps de les goûter. Rien ne dure. C’est l’esprit qui mémorise pour ne pas oublier. Et encore, le fait-il sélectivement. Outrepasser les voiles teigneux et pégueux de la raison c’est laisser une plus grande place à l’émotion.
Ce n’est qu’en oubliant ce que je suis et qui je suis que je m’enfante de moi-même et m’autorise à devenir.
Sartre, Nizan, Bourdieu, Foucault, Barthes, et ce bon Locke… que toute poussière trouve la place qui lui est propre et non celle qui lui revient.
Merci au printemps de réveiller mes sens.
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