Petites blagues…
Le sophisme « Post Hoc Ergo Propter Hoc » (après cela, donc à cause de cela.)
L’expression décrit la queue de sardine que vous vous mettez dans l’œil si vous supposez qu’il suffit qu’une chose en suive une autre pour que cette chose soit causée par l’autre.
- Tous les matins, elle sort sur le balcon et s’exclame : «faites que cette maison soit épargnée par les tigres !» Puis elle rentre vaquer à ses occupations.
Nous finissons par lui dire : «Mais à quoi bon ? Il n’y a pas de tigre à des milliers de kilomètres à la ronde.»
Et elle de dire : «Formidable, non ? Ca marche…»
La multiplication des blagues post hoc est directement proportionnelle aux illusions de l’humanité.
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Le paradoxe de Zénon. Un paradoxe est un bout de raisonnement apparemment solide, fondé sur des hypothèses apparemment vraies, qui conduit à une contradiction ou à une conclusion manifestement fausse.
- Le vendeur : «M’dame, cet aspirateur vous divisera votre travail par deux.»
La cliente : «Génial ! Donnez-en moi deux.»
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Pragmatisme. Pour un pragmatique comme l’épistémologue américain de la fin du 19éme siècle William James, la vérité d’une proposition réside dans ses conséquences pratiques. Selon James, nous choisissons notre vérité en fonction de la différence qui en résultera sur le plan pratique.
- une femme vient signaler à la police la disparition de son mari. Ils lui demandent de le décrire, et elle déclare : «Il mesure un mètre quatre-vingt, il est bien bâti, avec des cheveux drus et bouclés.»
Son amie l’interrompt : «Qu’est ce que tu racontes ? Ton mari mesure un mètre soixante, il est chauve et rondouillard.»
Et elle soupire : «Mais qui voudrait voir revenir un type comme ça ?»
Cette partie de l’histoire est bien connue. Il se peut même que vous l’ayez déjà entendue. Ce qui l’est moins en revanche, c’est le dialogue suivant :
- La police : «Madame, nous vous demandons une description de votre mari qui corresponde à votre mari réel.»
La femme : «Correspondance, connerespondance ! La vérité ne peut pas être déterminée seulement par des critères épistémologiques, parce que l’adéquation de ces critères ne peut pas être déterminée en dehors des buts que chacun poursuit et des valeurs dont il fait la maxime de son action. Ce qui revient à dire, finalement, que la vérité est ce qui me satisfait, et dieu seul le sait, mon mari n’est jamais parvenu à le faire.»
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Vertu Platonique. Vous pourrez lire dans l’opus magnum de Platon, La République : « L’état, c’est l’âme en grand. » c’est pourquoi, le moment venu de discuter des vertus individuelles, Platon écrivit un dialogue sur les vertus de l’Etat idéal. Il appela les dirigeants de cet Etat les Philosophes-Rois, ce qui explique sans doute la popularité dont il jouit auprès des philosophes.
- lors d’une réunion universitaire, un ange apparaît soudain et dit au chef du département de philosophie : «Je t’accorderai, parmi trois faveurs, celle que tu choisiras : la sagesse, la beauté – ou dix millions de dollars.»
Immédiatement le professeur choisit la Sagesse.
Un éclair de lumière envahit alors la salle, et le professeur est comme transfiguré. Mais il reste assis là, les yeux rivés sur la table. Un de ses collègues murmure tout bas : «dis-nous quelque chose.»
Le professeur répond : «j’aurais dû prendre l’argent.»
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Stoïcisme. Pour les Stoiciens, l’apathie était une vertu, ce qui les mit en ligne de rires dans les tavernes locales. Les Stoiciens étaient disposés à sacrifier une certaine sorte de bonheur (sexe, drogue et hip hop dionysiaque), si cela pouvait leur permettre d’échapper au malheur né de leurs passions (MST, gueule de bois et méchantes rimes). Comme ils suivaient uniquement les prescriptions de leur raison et n’écoutaient jamais leurs passions, ils se considéraient comme les seules personnes vraiment heureuses – ils avaient atteint la négation de la négation du bonheur.
Dans l’histoire suivante, M Ducitron fait preuve d’une forme moderne de stoïcisme : le stoïcisme par procuration.
- les Ducitrons sont priés d’entrer dans le cabinet du dentiste où monsieur explique on ne peut plus clairement qu’il est extrêmement pressé. «Pas de chichis, docteur», ordonne-t’il. «Pas d’anesthésie, ni piqûre, ni inhalation, ni rien du style. Arrachez-moi cette dent, et qu’on n’en parle plus.»
« J’aimerais bien que tous mes patients soient aussi stoïques que vous », dit le dentiste avec admiration. «Bon, de quelle dent s’agit-il ?»
Ducitron se tourne vers sa femme : «Ouvre la bouche, mon chou.»
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Source : Platon et son ornithorynque entrent dans un bar – Seuil – thomas Cathcart et daniel Klein
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