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Privée de plaisir la carence accumule et s’accentue
La souffrance s’agrandit et coule
Le cœur pour seule mesure à apprécier
Ce qui est repu n’exprime aucun manque
Mais ce qui est en attente s’impatiente
A vouloir se suffire l’âme se déchire
Et le désir frugal trépigne
Trouver son confort pour s’être agréable
Absorber l’impérissable de l’affectif
Pour qu’il devienne définitif
Et puis se résister jusqu’à la continence de soi
Pour que l’invisible ne soit qu’une conjoncture
Je vois si bien ce que je pense
Que je ne comprends pas pourquoi
Toutes les formes autres me semblent adverses
Je connais mieux les pouvoirs de l’exaltation
Que l’exaltation elle-même
Les choses heureuses m’aparaîssent grisâtres
Dans les yeux que je croise, et pourtant :
Le délice reste
S’accompagner, s’émanciper, se délester, compenser, s’identifier.