LA COLLINE AUX CIGALES

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10 mai 2009

→ 16 - Marcher à ta rencontre.

Il faudrait affréter le danger comme un tonneau d’espoir, garer ses racines aux cimes lointaines des montagnes de neige et d’épouvantes où le blizzard siffle la douleur des congères évanouies dans la gelure des rêves. Visiter la paille et n’en toucher...

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10 mai 2009

Maurice BLANCHOT

« Mourir serait, chaque fois, là où nous parlons, ce qui retient d'affirmer, de s'affirmer, comme de nier. » - Le pas au-delà , p. 94 - « Ecrire, c'est ne plus mettre au futur la mort toujours déjà passée, mais accepter de la subir sans la rendre présente...

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10 mai 2009

→ 15 - A l’affiche.

Perdu dans le hasard, dans des draps de flanelle conciliante, quelque part l’inconnu fait connaissance d’un bouquet de lumière. Ton rêve parle de lointain et nous rapproche de la fuite où nos solitudes sont des amies que nous abreuvons de nos insignifiances....

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10 mai 2009

→ 14 - La Géode aux pesanteurs légères.

Se prononcer à la nullité de son être jusqu’au sillon de soi perdu dans les labours du temps. S’écrire comme se dire dans le grand paradoxe des mots vibrants de mansuétude à l’égard du trouble vivant. Aborder le prépuce des matières impalpables et graviter...

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10 mai 2009

→ 13 - Réveil de plume.

Ce matin dans le creux du jour qui s’éveille, je voudrais cueillir à tes yeux le calme qui les berce. Ce matin à la petite lumière qui caresse tes lèvres, j’aurais voulu parler la parole sourde qui enchante le silence qui ne s’entend qu’à deux. Ce matin,...

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9 mai 2009

→ 12 - Agonie ou sacrilège.

Reprendre air, perfusion indispensable avant l’étouffement profond, recoudre chaque cellule, suturer la matière, dévisser les écrous de l’abstinence, respirer, respirer encore. Ouvrir la terre, ouvrir les veines de la patience, déchirer l’usure, la disséquer...

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9 mai 2009

→ 11 - Peut-être.

La tentation de devenir est une blessure. Dans l’incrustation vivante du projet le nomade en moi occupe les pas incertains. Vers toi, vers lui, vers eux, ailleurs. Il faut aller voir sous les nuages, si le sensible s’épure de ses élans et cueille la tentation...

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8 mai 2009

P70 - Coulisse.

Ma soif saigne de sa mémoire… Faudra-t-il boire jusqu’à l’ivresse Pour recommencer à vivre ? Accoucher la lumière A l’horizon sans barrière Où enceinte la musique Brève estocade du feu Rougit la fureur des hasards Qui croisent le destin de la flamme La...

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8 mai 2009

P69 - Le don comme une béance.

Quelle comédie me distend de tes yeux d’ombrelles lorsque se meurt la facétie des rides grimées de ce halo de grâce qui imbibe ? La sueur du cœur se décompose en poussière et l’eau court aux crevasses où s’embourbe l’attente en lambeaux. Et nos élans...

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8 mai 2009

→ 10 - A l’amphore de laitance.

On passe des jours sans rien dire et puis voilà, la parole qui se délie au fond d’un jardin d’eau à demi éveillé. Ce n’est pas pour devenir vivant qu’on cause, non, c’est pour inscrire sur l’air la silhouette d’une falaise humaine. Une falaise abrupte...

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7 mai 2009

→ 09 - Les yeux fermés de toi.

J’habite mes lieux communs et je donne identité à la mémoire que j’occupe. De moi-même à l’autre moi, c’est la navette des errances. Ma chair est tantôt nostalgie, tantôt l’insomnie de mes plaies. Le paradigme est suturé de toutes parts. Usurpé nostalgique,...

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7 mai 2009

→ 08 - Langue sédentaire.

Kierkegaard disait déjà que « le moi est le rapport à soi en tant que posé par un autre » ; Kafka écrit : « chance que le sol sur lequel tu te tiens ne puisse être plus large que les deux pieds qui le couvrent » ; « lui-même comme un autre », écrivit...

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6 mai 2009

→ 07 - Une tortille.

Les mots n’ont pas d’écriture. Ils dévalent les torrents des sans prises et des dévalades. Ils sont obstinés à chercher la prise, la main qui recueille, le cœur qui retient, la façade où s’accrocher. Sperme des pensées en chasse, à l’affût d’une vie à...

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6 mai 2009

Baudelaire VideoActivité Hymne à la beautéenvoyé

Baudelaire VideoActivité Hymne à la beauté envoyé par fle

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6 mai 2009

P68 - Langue étrangère.

Quand demeure la parole de ton dire Dans le ventre de mes marches Quand demeure malgré tout, l’empreinte Des prononciations invisibles Quand l’écho se mesure à l’épreuve D’un courage qui s’ausculte à lui-même Quand le mot est mirage translucide Et que...

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6 mai 2009

Pierre OUELLET

Le lieu de l’autre L’énonciation de l’altérité. « L’autre est devenu un lieu commun : on lui a donné une identité, qui nous permet de le reconnaître. C’est l’étranger : le migrant, l’exilé. Ou c’est l’Altérité avec un grand A : l’ailleurs, le transcendant....

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5 mai 2009

^^-6-^^

Rien n’est vérité de ce qui se vérifie qu’avec la preuve qu’il ne s’en pu autrement puisqu’on ne voit que ce qu’on consent.

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5 mai 2009

^^-5-^^

Il y a tant d’interdit que n’en point braver est la prouesse des bibles. Le sécuritaire est notre plus sûre chaine d’Espelette, sucrée acide et pimentée à souhait. Je suis mon danger et mon couteau.

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5 mai 2009

^^-4-^^

Le guide de la souffrance conduit inéluctablement à la délivrance des chairs meurtries. Une orange sans peau roule dans l’abondance des écorces mortes.

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5 mai 2009

^^-3-^^

Découturer, déchirer au besoin, la trame blanche qui borde. Le sans frontière est la seule étendue où le possible rejoint l’évidence des bordures saillantes de nos mémoires. C’est couteau à la gueule que je veux nager dans la défaillance des lumières...

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