6 mai 2009
P68 - Langue étrangère.
Quand demeure la parole de ton dire
Dans le ventre de mes marches
Quand demeure malgré tout, l’empreinte
Des prononciations invisibles
Quand l’écho se mesure à l’épreuve
D’un courage qui s’ausculte à lui-même
Quand le mot est mirage translucide
Et que la pensée s’évente
Comme un brouillard sans fin
Quand tu t’accouples au temps
Comme une glue de brise intemporelle
Quand tes lèvres murmurent
Le baiser des cicatrices sans marque
Quand tes yeux s’ouvrent
Comme des phrases dites
Pour être habitées
J’ai l’instant nu qui m’ébranle
De la certitude de mes soifs
A te prendre comme on prend la mer
Et je séjourne à l’éventuel du dire.
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