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LA COLLINE AUX CIGALES
2 septembre 2013

L’amour est une béquille.

Le hasard s’eimagesCAA7Q2KLst organisé. La providence qui jadis brillait sur l’herbe a envahi nos visages. Et nos mains sont devenues l’asile de nos silences. Tu marches à mes côtés comme un soldat de plomb imaginaire. Ensemble, nous ouvrons la voie à un destin factice. La lutte contre la dépossession s’allège. Toutes les empreintes sont dans le cercle fermé des émotions. 

Derrière nous, des moutons noirs sèchent comme des reliques suspendues aux fils des mémoires. Je réinvente la pluie où s’abat l’orage. 

Nos yeux sont maintenant des lèvres joufflues où la parole est un regard. Il faut abandonner les cimes pointues et les surfaces de résine. Jetons hors de nous l’arbitraire des impossibles retours. Continuons simplement à nous repeindre du rouge cerise qui se mélange aux coquelicots chaque printemps. 

Paroles, paroles, paroles… Le temps a forcé le printemps. Des bourgeons naissent sous nos peaux. Je me penche sur l’horizon et le baiser qui vient est recouvert d’un accent circonflexe qui marque la disparition. Tu es de l’air, je te pense avec mes poumons.

Le mot dans son écoutille bêle comme Blanchette. Il faudra attendre le sommeil du berger pour partir dans la montagne et retrouver le loup.  

Tout ce qui me quitte demeure cependant en moi comme des granules gorgées de vie. En aucun cas une naissance ne peut se séparer de sa chute et jamais un affaissement n’ébroue complètement la terre restée sous les fondations. Il nous reste à défricher les promesses qui traduisent le sursis. Nous devons apprécier chaque seconde qui s’évanouit dans l’éternité. 

Te dire « je t’aime » m’échappe. Je ne sais pas ce que cela signifie vraiment. Je me demande même si ce n’est pas un mur derrière lequel je cache ma confusion. Je peux te dire et te répéter des siècles durant cette formule idiote : « je t’aime » sans que je puisse pour autant en deviner spontanément toute l’amplitude que cela peut énoncer. L’amour est une béquille, un marchepied pour accéder à la vérité de soi par la porte la plus douce. L’égocentrisme sait bien la mascarade qu’il propose. Toutes les soupes auxquelles on ajoute de la crème sont plus onctueuses pour le palais. N’en sont-elles pas pour autant des potages d’orties et de roses mélangées ? 

 

- Bruno Odile -Tous droits réservés ©

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Commentaires
M
L"onctuosité saborde le goût premier<br /> <br /> l'amour est pur et authentique ...<br /> <br /> il n'a nul besoin de fioritures<br /> <br /> <br /> <br /> un bonheur toujours à vous lire<br /> <br /> merci
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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