Franchir.
Marche ascensionnelle vers le diamant de mes os
Pour aller à toi, c’est toujours plus haut
Escalade de l’abîme, branches dans le désordre
Des nuages aux épines de roses
Grimper et grimper encore
Jusqu’à l’essoufflement
Le corps fatigué, les mains flétries
Me tirer jusqu’à toi
D’ici, la cime est lointaine, et
Les sentiers de chèvres sont de minuscules guirlandes
L’amour est extrême, il coiffe l’horizon
Mon sang ne fait qu’un tour
Il monte dans ma gorge et m’accompagne
Une épée d’émotions dans les jambes
La montée est dans la septième voie
Tu es blottie sous ma poitrine
Et j’escalade la pierre
Il y a dix milles lieux
Entre les ailes de l’amour et les cieux
Je dérive près de toi
Sur un radeau d’étincelles
Là-bas ou ici, c’est toujours trop loin
Mes lèvres sont des rames
Plantées sur l’injure de la distance
Tout brûle dans ma chair
Chaudrons et fontaines à tues têtes
L’éternité est un jardin
Où ton seul souffle m’escorte.
- Bruno Odile - Tous droits réservés ©