Le démaillage de l’isolement.
La vie d’un cœur aimant est incassable. L’assaut du temps sur les promesses d’amour ne pourra rien y changer. Je veux sans tarder bâtir une dune de sable pour les rayons de soleil perdus. Fille de la terre, la certitude est morte.
Tout est périssable, du phare éclairant la nuit aux digues reflétant l’échelle qui colle au ciel. Dans la nuit solitaire les profondeurs du noir sont égales à l’orgueil d’une vie. La lacune n’a pas de front où se frotter. Le silence ne murmure pas, il s’étrille.
Le feu a tranché l’espoir, partout où la lumière traverse tes yeux je vois des rides informulables. La mémoire balaie la réalité, lustre le souvenir et interprète le souffle que seule la nature pourrait concevoir. Tu me tiens au cœur comme une épine brûlante.
J’ai roulé sous ma peau de chaudes histoires que nous pourrons rêver ensemble. Plus tard, lorsque la désuétude aura traversée le bruit de nos poussières. Maintenant, nous pouvons dormir tranquilles, j’ai conservé la couverture aux mailles rassurantes où le mirage découd la neige qui nous a ensevelis.