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LA COLLINE AUX CIGALES
18 octobre 2011

Annales impétueuses.

imagesCADJ3H1XRicochets d’images, bouchées doubles, une cire coule et se déverse sur la peau des mots. Témoin de l’absence, l’eau qui court parodie la valse transparente des buées animées. Besogneuses vapeurs délavant nos formes et nos figures comme des éboulis de pierre arrachés au rêve.

Le silence se visite à pieds, en rampant dans la hauteur des souffles. Une pie espiègle s’approche comme un automne chauve. Coups de bec sur la surface plane. Battements d’ailes sur la rive sableuse où un filet de lumière joue du tambour. Roulement des fougères fossilisées, étreintes des parfums de l’aube. La nuit a sonné la conquête des espaces sans fin. Le noir emmèché dans le roulis des ombres clapote comme un bouillon fougueux et intime. L’ébullition de l’air coiffe l’audace des masques. Chaque visage est une racine flottante. Ta bouche est mon radeau. Le rocher que l’on voit au loin, c’est notre point de ralliement, notre futur enterré dans une météorite. 

La mue se déshabille, laissant sur le côté la chemise qui recouvrait hier encore les épaules du jour. Ton cœur valide le mien. Etre dans tes bras, c’est comme regarder les étoiles lorsque le ciel est grand ouvert.

L’enfance n’existera plus, elle sera reconduite à la naissance de la foudre. Le vin de la joie s’écoulera, naïf, sur notre duvet. Tout ton corps sera mon drap de bain, et je plongerais en toi comme une épave s’engouffre dans l’abysse. Cela sera le temps de la réconciliation des heures labourées par les silhouettes liquides. Toutes celles qui n’ont sues s’allonger sous nos paupières.

L’amour est notre réservoir d’absolu. Ni tenu, ni lâché, l’air que nous disséquons est une poussière de l’éternité. Nous sommes nus au-dessous du shampoing des mots. Nos mémoires s’éventent. Notre présence conjugue le futur. L’espoir est devant, jamais derrière. Nous avons campé sur les plates-bandes éphémères des chemins où chaque miroir nous dénudait. Sous notre peau, l’avalanche des frissons a enseveli nos ressentis pour les protéger de l’usure décapante de la mélancolie.

Un poinçon grave un signe dans le cuir de notre pubère union. Nos étoiles cherchent un ciel où s’étendre. Notre cœur cherche un pays pour accueillir nos pas. Exilés des palabres du monde, nous avons seulement nos souliers pour terre ferme.  

Par terre, des feuilles de novembre murmurent les couleurs qui sont passées. Il nous reste à broder la lumière aux joues de nos plaisirs. Une joie s’invente partout où l’innocence rencontre l’émerveillement. Dans le marais d’où l’on vient, les étoiles flottent à l’envers. Nous perdrons pieds à revenir en arrière. La quiète senteur du moment nous libèrera des coutures que la rouille a façonnées. La délivrance revêt la forme du compotier où nous avons versé notre miel.

Une transhumance remue sans bruit dans la cacophonie du temps qui cesse d’être. Nous allons pirater le mutisme des orbes dont le ciel s’encanaille. Plus rien ne menace le feu devant nous. Et, nous irons jusqu’au bout de cette galaxie qui s’aimante à nos corps de perlimpinpin.

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Commentaires
S
Tes mots s'empourprent comme le rouge paprika du feuillage d'automne. C'est une écharpe qui se déroule dans le ciel d'absence juste pour le vêtir. L'hiver aura moins froid.
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