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LA COLLINE AUX CIGALES
31 mai 2011

Brièveté de nous.

prisonniere_kilosLa beauté éphémère de la parole, jactance branlante, jette le regard dans le silence. La perception a besoin de l’adieu pour s’ouvrir à quelque chose de plus grand. Le mot qui déterre un baiser désert enfourche le sel de l’abîme renversé. Entre la parole et le silence, le sang bat comme le pouls d’une ombre muette. Ce qui dure ne nous appartient jamais. L’éternité est une meurtrissure où baille l’invivable souveraineté d’être. Dans le tressaillement de l’architecture du temps, la vie entreprend de désorganiser la patience séculaire. La beauté livre son combat d’abord avec l’intime raccord du jour. A la lueur des contre ciels étourdis, là où s’ourle l’épaisseur de la chair et de la lumière qui s’immisce.     

Une longue histoire humaine cherche le passage. L’issue est étroite. L’issue est dans l’égorgement. Une fine fente, une fissure affligeante. La peau des sirènes obstrue le miroir. Tout s’engendre dans le tâtonnement. Les gros doigts de l’insuffisance n’arrivent pas à introduire le fil dans le chat de l’aiguille. La couture attend depuis des siècles. Tout l’horizon déchiré attend de sombrer complètement. L’effondrement du temps repose sur l’incapacité qui tord les boyaux de la mémoire devenus une stalactite qui s’égoutte, une congère qui s’évapore, une vapeur elliptique, une télégraphie des ondes de l’univers. Toutes les aubes se rassemblent aux pieds du jour comme une braise latente. La tendresse est toujours naissante. La tendresse est aussi fragile qu’une la buée de cristal se déposant sur nos visages. La beauté ne se démasque pas. Elle pleure sa joie dans le fourbi du monde. Et, nous nous tenons debout là où tout est dépeuplé. Il est des jours, ainsi, où j’ai ton cœur dans ma bouche. Il est des heures où ma voix chante comme la lune que tu as accroché au-dessus de mon océan d’étoiles. Une surprise nous attend plus loin dans son étui de papier mâché. L’ébahissement se construit dans la moelle poivrée du désir avide. Au cœur du lien indéfectible. Toi et moi marchant sur l’immensité d’un toujours. Toi et moi contrits, traînant le miel accablant de nos isolements.

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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