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Parce que demain est un Toujours lacéré d’évènements, parce que t’écrire est un gage de temps rétracté, un warrant indéfinissable, parce qu’il faut réduire les vallées de larmes et les chemins de contusions, parce qu’enfin il faut loger le dénouement et porter le pas plus loin : errant dans les ronces avant de se couvrir du soleil qui habille les lumières de vie, je t’abandonne là pour mieux te conserver dans les pupilles d’un temps éternel. On ne se défait pas de la vie, on ne se défait pas de la mort, on transporte en soi le parfum que l’on a aimé et on le colporte tout au bout de la route restant à parcourir comme une douce odeur de terre après la pluie.

C’est une émanation perlée de cette rosée matinale où grimpe la parole séquestrée dans l’amoncellement des siècles exténués.

C’est un rivage pour les mots distendus où veille la chevelure des ombres alors que nos plaies sont des sculptures cachées dans la pierre qui n’a pas encore été burinée. Elles sont des peintures esseulées qui ne connaissent pas encore le mariage des couleurs et des tons où vont naître des paysages inimaginables.

Le cœur pénètre quelques secrets silencieux des jours de nuit cirée comme des boulettes de suie, des nuits d’éveils éclairés de perles rêveuses et de songes comateux. Quelque part, au loin, la démesure vive nous plonge dans son désordre natif. Elle murmure le miaulement des échos mouillés dans les mains de chaque renouveau. Nos mémoires sont devenues des hameçons qui pêchent à nos excavations. Comme si l’amour entendait dans les contractions des muscles du cœur le bruit de la toupie qui s’élance dans l’once de chaque souffle. La victoire serait alors peut-être d’avoir traduit ta mort en un bouquet de roses, en une pépinière d’amour.