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LA COLLINE AUX CIGALES
21 novembre 2010

^^ - P - ^^

titien_marie_madeleine

Au sommet de ta bouche les mots parlent pour se taire et ils brocardent à nos lèvres porteuses de douceurs et d’acide, un brouillard d’airain analogue à l’épaisseur de nos silences de crocodile. Nous étions prêts à croquer du verbe à contresens, nous voilà sans raison à donner à nos langues qui se boivent comme l’aubépine absorbe la rosée. Ce que ton âme a tenu puis lâché, ta chair s’en souvient. Au creux du nous, c’est de l’autre que vient la délivrance. Cela explique tout au moins pourquoi je t’invente et me rend plus léger à le faire. La part manquante est un beffroi où l’attente gicle, où l’impudeur s’effarouche, et où je t’attends aux aguets des murmures. Refoulé, d’une enfance sans âge, je me livre où nous mourrons tous, dans les serre-joints d’un amour encore plus fragile. La part de ce ciel restée gris-bleu s’affiche pour jeter au blanc des nuages le trouble d’une affirmation qui pourrait s’abandonner au renoncement, mais les saisons obligent le parcours de la graine à la fleur, et de l’élaguement à la mort. A l’aube qui se lève égratignant la peau du jour, mes yeux poursuivent jusqu’où va le regard pour voir derrière la nuit un autre jour de lumière qui n’en finit pas de jouer à cache-cache.

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Commentaires
B
Et, que l'espoir cesse d'être une attente.
S
Que le rythme des saisons transportent nos mots vers le printemps, pour que l'espoir nourrisse nos rivières d'attente.
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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