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LA COLLINE AUX CIGALES
27 mai 2010

Sur les prouesses des étonnements.

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De cette absence qui va au bout du monde essouffler l’heure, de cette place vide qui accompagne l’égarement, la dissolution s’annonce et vire à la défection. Elle laisse place à tes yeux dans lesquels je construis l’alternance de mon désir à te savoir là, réduite à la seule expression possible. Ma pensée t’accélère pour te grandir des ombres informulables et je m’assoie sous tes paupières, dans l’éparpillement de l’aurore que je porte comme des étoiles brillantes. C’est une question de lumière, te voir invisible et te sentir toute entière dans le refuge de la perception où s’invente et se sublime le réel. Je m’y reconnais du fourbis de mes énigmes démembrées où s’incruste le sommeil des consciences, où s’engorge l’amour pour nourrir son chemin de perles dorées. La floraison des rameaux d’ombre donne à l’écume défaillante le goût de l’air moite et je te suis pas à pas des filets d’images que j’incruste à ta chair. La place vide ne l’est plus, elle souffle tes cendres, éventre le ciel et ensable la distance de l’étincelle où ruisselle toujours le durable de la mort.

Il est des heures à différer, à reporter, à inscrire sur une note soigneusement rangée dans une poche. Un moment où l’ordinaire ne se cache pas, où il ne redoute pas le clair-obscur de la faïence des choses. En toute part d’amour, l’amplitude s’allonge pour offrir une issue à la fatalité. La poche sans être trouée, laisse s’évader néanmoins les mots de tendre dépendance écrits à la hâte sur un bout de papier. Les regards se croisent et se décroisent. L’invisible des attaches se tresse comme un fil insécable.

Tout se vaut là où le vide s’étreint.

Ce qui diverge c’est le néant.

Le chaos n’a rien à envier, il peint le blanc de sa poussière avant de la jeter sur l’irrésolu et c’est l’absolu de la nécessité qui vient heurter son corps de déesse sur les prouesses des étonnements. Comme d’habitude, je parlerais pour toi des choses que je ne connais pas. Et tu gifleras ma solitude.

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Commentaires
O
non. pas de gifle. une main tendre sur la joue de la solitude, et un "cultive encore le jardin". <br /> quoiqu'on en pense, quoiqu'on en croit, on est jamais seul à penser ou à croire.
V
"C’est une question de lumière, te voir invisible et te sentir toute entière dans le refuge de la perception où s’invente et se sublime le réel." et s'étonner dans un "tu ne dis jamais rien"...propice à la solitude.<br /> A vous
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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