Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LA COLLINE AUX CIGALES
10 mai 2010

Vaine immobilité.

20x32_nue

Qui ne sait rien du précieux, s’est refusé au jour où s’étoffent les plumes de nos labyrinthes ouatés.

L’enfance se balance au dessus des murailles. Les chansons égarées s’époumonent à la fraîcheur de l’aube. L’herbe ruisselle la nuit qui l’a pressé et sauve le vert des ombres. S’éprouvent les raies blanches où perdure l’interrogation. Comme si elle fustigeait l’attention d’avoir été attentive à la présence invisible. Ce n’est pas le questionnement, c’est sa réponse qui chrome le suivi des pensées. L’événement se poursuit dans l’irrémédiable que nous savons prochain indéterminé. Les mots soutenus, sauvages, réfractaires soutiennent les phrases nues, sur des macadams durs. Je te dis une ivresse et tu écoutes la saison ovale où s’assoit ton ivraie. Nos toiles s’étendent sur le sol et nos cœurs marchent bouches ouvertes, offerts aux plis des cartes où se rejoignent les points de nos géographies sédentaires.

Demain bon sang, demain, est ce jour tapissé d’aujourd’hui dans lequel se rouille nos parures passées. Les boulons dévissés crissent comme une amertume refuse d’être délogée. Trop habituée à l’amer, à la rectitude des tableaux gondolés par les orages. Renoncer aux combats nous semble nous livrer à la faiblesse de nos failles. Alors qu’ici, nous accompagnons seulement notre désespoir dans le champ où vont revivre des coquelicots. Ton sang et le mien, rouge fleurissant, rouge bondissant, de l’épreuve à la perte des horizons bucoliques. Nous reverdissons. N’oublie pas, nous reverdissons de nos tiges dardées et impudiques. Nous nous accaparons le vertige et le damons de nos espoirs. Nous sommes toujours là, vainqueurs de nos dérisions et de nos sarcasmes. Nous coexistons de vouloir être et non d’être. Le coût est sur l’accent du grave. Nous exilons à l’indéterminé parce que nous fuyons l’immobile des histoires vaines.

Publicité
Commentaires
B
Sedna<br /> Merci pour tes mots.
S
Danse le coquelicot au jupon rouge<br /> Au milieu des blés lourds de soleil<br /> Dans la brûlure, plus rien ne bouge<br /> L’été avance sur le jour en sommeil.<br /> <br /> Nulle autre farandole qu’un pétale<br /> Pour vibrer dans la torpeur de l’été,<br /> Espérer parfois que la chaleur détale<br /> Et dans le soir, lentement s’allonger.<br /> <br /> Avec pour unique horizon, nos corps<br /> Berceuse d’amour qui nous ensorcèle<br /> Seul un souffle d’air pour des accords<br /> Sur l’archer des envies qui chancellent.<br /> <br /> Il suffit d’une promesse rouge carmin<br /> Pour ranger les lambeaux de solitude<br /> Dans la rosée passagère de ce jardin<br /> Et migrer vers un archipel de quiétude.<br /> <br /> Gentil coquelicot se pavane dans le pré<br /> Mais le vent cisèle ses pétales fragiles<br /> Sur le puzzle de l’amour, je suis égarée<br /> Reste avec moi dans ce havre tranquille
F
TRÈS BEAU TON SITE ET TES ÉCRITS AUSSI..
B
Merci à tous et à chacun pour vos commentaires sentis. Vous me ravissez. Toujours.
O
et repoussent au printemps suivant inlassablement...les coquelicots...parfois même deux floraisons pour un seul printemps.<br /> Sur tige, ils s'offrent à la vue, une fois cueillis, ils offrent leurs pétales, les semer au vent, les déguster doucement, en faire une confiture, aromatiser une infusion, cueillir tout un champ et faire un lit ouaté de pétales de douceur pour accueillir le coeur des histoires, vaines ou pas.... <br /> Tant qu'elles vivent en soi, tant qu'on vit pour elles, elles ne sont pas vaines.
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 207 337
LA COLLINE AUX CIGALES
Publicité