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LA COLLINE AUX CIGALES
10 avril 2010

Opiniâtres buées.

Tableaux_figuratifs_et_abstraits_004

A l’étrille de la langue ton cœur pandouille comme un linge tiré de son placard. L’écriture abolie l’éternité et grignote la solitude : l’isolé me ravale l’os nu comme une pellicule de cendre se dépose tout autour du feu.

Rets amincis, drailles inégales, naufrages des mémoires trop chargées et trop lourdes. Ta balafre native comme un ara déplumé de couleurs, comme un ion éclaté, comme un rêve évaporé, comme un sac semé de mots et d’écoles de tous âges. Becs crochus et durs de l’ivoire de tes songes cognant au tronc de ton crâne et au sommet de tes forêts vierges.  

L’imaginaire à la nostalgie du silence des étoiles, nos cœurs comme des parasites velus de grippes légères où l’éternuement se suffit à lui-même toquent comme des cloches qui rendent sourd.   

Ecorce bavarde refoulant l’afflux d’adrénaline comme des vagues incertaines, peau aux racines égarées, perdue dans une éve de sable. Sirène de grains gorgée de dérives et de dédales labyrinthiques nos vies aux voyages sans retours. A cloche pieds du destin et du hasard.

L’anamnèse tumultueuse d’espaces binés à coups de savates et de soleil et d’ombres marécageuses, dans les détours des contours de la marche longeant les rues invisibles du désert pieu de ses souvenirs de coquillages.

Arrérage du sel, océan à mots, jachères du récusé, le rêve sans but a l’appétit des ogres qui font festins d’illusions converties en contes, en romances, en perles vivaces de casses voix, de brisures perlées qui s’atrophient à la gestuelle de l’air. Statues de vents sur les stèles du temps qui s’époumone à rien conserver et à tout prendre.

Haleine de la voix percée aux rimes de sa fragrance, dans le déni des lapsus, dans l’écumoire à murmures des rythmes qui fredonnent le goût de l’acier et l’odeur des brûlures.

L’opiniâtre désarroi des insatisfactions gluantes bavant l’amertume des non-dits enterrés sous des tentatives effondrées et parlant du bruit des feuilles mortes.

Démission des masses qui dorment dans le chaos. Ne s’amorce que le vide comme une fontaine vidée d’eau, comme une source qui cherche sa naissance au bout de l’épuisement. L’élan perdu dans les couloirs bleus du ciel, résigné sans le savoir à l’écopage du débordement des eaux usées.

Et tu cherches encore dans l’écho la résonance de tes chutes, de tes ergots, de tes sédations. Ecoper encore.

Tes yeux sont tes valises, tes mains des rumeurs qui tâtonnent, ton corps tout entier dans le fourbi des sucres et des bêtises héritées. Bassine bourrée de désirs appartenant à d’autres que toi.

Bâtir ce lieu t’évade de toi-même, crèche enfouie dans des mémoires qui ne sont plus tout à fait tiennes où tu te dissipes dans l’éclatement, dans l’éparpillé de ton désordre alimenté de la proximité à te réfuter dans la lassitude des projets inaboutis.

Tétanos des os sans sépulture, bals de poussières où se détrompe la mort. Le sursaut dans la soif, le refuge dans l’îlot de tes purges, la trace du roc comme un nid à la dérive et ton sourire prêt à jaillir comme une lumière.

N’obéir qu’à soi. Chair crue et pâté de pensées buvant à l’élixir des mots d’amour comme l’enfance biberonne au sein de la vie.

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