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LA COLLINE AUX CIGALES
25 mars 2010

En vouloir jusqu’à l’accablement.

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L’arrogance du désir dénonce ta plaie qui s’écoule comme un fleuve sauvage. Tu n’as de toi plus rien à donner aux coursives ouvertes des soifs perdues. Tu n’as que le soudain qui frappe à l’enclos des immédiats. Ses laves qui montent pour surgir tu en connais le feu qui dévale comme un torrent que rien n’arrête.

L’insolente brèche pleure les fuites. Tu veux happer, tu veux lécher, tu veux boire au dégouliné des absences. Tu veux étancher la vacuité de ces ombres qui te poursuivent comme des loups affamés. Tu veux briser le flux des hurlements que le dédain attise comme un souffle venu du tréfonds.

Il te faut quitter la mer, il te faut oublier le naufrage des vagues de l’âme qui se heurtent et culbutent les frontières factices de l’immensité qui par essence n’en a pas. Il te faut briser la lumière dans sa fureur à défaire les obscurités. Cravacher le jour qui tient dans sa prière l’évanescence des énigmes restées immortelles.

Happe la peau des frissons, lèche le lieu d’amputation des silences corrompus à la rébellion intestine des mémoires forgées à ta sève renouvelée dans la macération de l’oubli. Bois à la présence même fantasque des heures pleines où les consentis se rejoignent et étanche l’eau sulfureuse avec les virgules de ton sang, avec l’encre de tes poumons où s’inocule la solitude comme une prison recluse et fermée de l’intérieur.

Tu n’as pas à grelotter aux stèles en débris des jours qui te hantent. Défais ton corsage comme une gorge blessée et laisse à ton sable le soin d’éponger les étoiles qui finissent leurs courses dans son ventre.

La nuit prétend à ta place étouffer le vacarme des couleurs. Ton désir embruiné par l’inaltérable chaos se désaltère dans les balbutiements de l’inaptitude. Ton incompétence est la brillance de la déflagration du monde des vertus pâles comme des pastels vieillis. Ton impuissance ouvre la voie d’une enfance qui résiste. Le mouvement de la terre résonne en tes veines et tu entres enfin dans l’étranger qui est en toi. Dans le doute de soi, l’autre de nous-mêmes dispose de l’altérité qu’il défie.

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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