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LA COLLINE AUX CIGALES
1 mars 2010

Alors, le chemin.

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Ne pas rester engourdis par ce qui ne peut se vivre. Les mots surgissent comme des oiseaux que le vent porte d’un point à un autre. Les oiseaux ne savent rien des écritures de leurs ailes. Ils signent néanmoins sur le ciel des courbes et des signes défiant l’apesanteur.

On ne guérit pas de l’amour par l’amour mais on colmate les brisures du refuge dans l’énergie que l’on développe à façonner, à sculpter et à repriser le déchirement initial. L’inéluctable engagement du monde à se surseoir, à ordonner sous le sens la moindre pulsion nous laisse perdu. Nous cherchons dans ce que nous avons le signe d’une révélation quelle qu’elle soit et dans ce que nous n’avons pas la chance d’une découverte qui s’inscrirait dans le rassemblement des vides tenus à l’écart.

Une vie sous presse, l’étau resserre le souffle à sa plus simple expression. L’air de rien, l’amour rétrécit jusqu’à s’accaparer la substance qui le fait vivre. Comme le temps, il détruit ce qu’il touche. Et c’est à ce moment précis que l’on se rend compte de l’éternité qui ressuscite sans cesse le mouvement des cils qui se plissent et des lèvres qui s’abandonnent. Nos cœurs sont des mains ouvertes où pleut le feu des désirs inassouvis. Nos cœurs sont des amphores percées où sifflent les flammes qui concourent à réorganiser le désordre que nos émotions perturbent. Dans le dépourvu baigne l’esquisse qui nous tend les bras. Dépouillés et nus le chemin n’est plus une route mais une voix nourrie de toutes les voix. Un grimoire à déchiffrer, des broussailles chargées des cueillettes des hommes, l’exutoire sournois des coutumes que le monde oppose à sa nature.

Nous ne pouvons pas guérir de ce que nous sommes, nous pouvons seulement nous approprier nos faiblesses pour ensemencer l’instant de nos grandeurs à nous défaire comme des vagues se brisant sur des falaises.

Nous allons d’abord navire et ensuite radeau à la recherche de ce qui n’a su nous oublier pour en brûler la mémoire qui n’a rien de semblable à un feu de joie, mais qui offre à nos braises usées l’espoir d’une étincelle à renchérir et à compléter de nos brûlis les jachères inconnues où toutes les absences se sont amoncelées en un néant mirifique.

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Commentaires
B
Simone : voilà qui est rectifié. Un coquin se cache !
A
Peu mérite davantage et trop retourne au minimalisme du pas assez.
A
Tu l’as saisi, il n’y a pas de frugalité dans la duplicité. <br /> Tout est à la dimension des loupes que l’on appelle interêt ou asymétrie d’écriture et de tremblement. Partout cogitent quelque chose d’incompréhensible et la fugacité des ombres que l’on croit réelles mais surtout que l’on croit attachées à nos lumières.
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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