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LA COLLINE AUX CIGALES
26 janvier 2010

D’un élan…

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Pose tes mots sur les miens, pose ta lumière sur mon empreinte, peinture mon élan de jaune citron, illumine la parole conservée du silence.

Répond de tes yeux à mes questions stupides, embrasse mes réponses enjouées et rieuses, purge l’ondée verbeuse des langues sans écho.

Comme le buvard boit l’encre débordante, pose tes mains sur mon cœur, tague mes rêves siliconés de fantasmes.

Rend moi la monnaie de mes tourments, aborde mes sens en érection comme la bise souffle sur un pétale de rose.

Et va crier à la marée montante, que l’abnégation rend sourd !

J’ai arrosé ton jardin comme un jardinier de l’Eden, j’ai biné ta peau jusqu’aux veines nourricières. J’ai éjaculé l’engrais de ma source sur tes plants fermentés de fragiles abstinences. J’ai arraché la moindre futilité desséchée. J’ai replanté les radicelles de tes aspirations lointaines. J’ai tracé les raies rectilignes de nouvelles saveurs pour que l’eau vienne abreuver les soupirs de tes frissons à chaque levé du jour et t’encourage à t’élever.

Bientôt la saison de la cueillette viendra frapper à ta porte. Va ouvrir d’un pas tendre et décidé : c’est la récolte !

La récolte de tes initiales que tu apprendras à épeler avant que ne vienne l’hiver de son froid te saisir. Avant que les mémoires jaillissantes ne viennent embrumer l’instant qui gicle comme une nouvelle marée. Avant qu’hier n’ausculte ce printemps qui décore et embaume le présent nu.

Les peines qui dorment au fond de nous, empoisonnent nos racines qui se meurent. La nostalgie endolorie sculpte encore nous trous, et nos tranchées du tendre s’émeuvent ; statufiés par la lave immobile et durcie de nos morales épuisées d’originel. Nous conservons, malgré tout, ces émotions sans les libérer d’une parole juste. Nous sommes si nombreux en nous-mêmes. Il faut dire plus que le mot conçoit. Il faut cracher du noyau la poussière d’étincelles qui nous raconte.

Va et ouvre tes écoutilles. L’ombre s’est défaite de la nuit pour témoigner. Le noir est vivant, arçonné d’invisibles taches de vie. Tu es ce flambeau qui traverse le temps et que l’éternité refuse. Bâtard du temps, tu le sèmes malgré lui.

Vains sont les désirs que la foudre n’a pas connus. Alors n’oublie pas le feu qui t’habite. Alors brûle la rage et ses fagots de révolte. Alors dissipe toi dans l’horizon des cœurs du monde et deviens avec lui cet arc-en-ciel où grandit la promesse.

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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