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La charrue du temps creuse la terre et tes mains se crispent

La terre se partage et des morceaux de ciels chavirent

Nos cœurs tremblent de se taire et nos yeux lèchent les bruits

De ces rochers de plumes qui traversent l’horizon

Nos âmes sont des nuages que le vent souffle

Nos vies sont des fleuves de sang qui murmurent

Pas un radeau pour nous tirer vers d’autres rives

Vers d’autres refuges tendres, vers ta peau têtue

Qui éponge l’air d’une nécessité de baisers.