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LA COLLINE AUX CIGALES
27 décembre 2009

^^--^^

Tribulations contrariées.

Le jour palpite et sa signature s’essouffle dans le peau à peau qu’il murmure. Je suis la nuit dans le jour et sous mes paupières chaque ombre semble cacher une part inconnue. Mon corps est d’embruns. Lâché à la dérive, mes pensées se glissent hors de moi dans une coulure qui ne me ressemble pas. Une prise d’otage rompt le voyage. Seul dans la saccade unitaire, s’appartenir oscille d’un pouls flottant.

La tourmente broie l’échine de la lumière.

Il fait chaud, il fait froid et mes yeux s’engourdissent. Je suis piégé au pinacle des aller simple. Les étoiles rebondissent comme des feux-follets brûlants. L’heure s’échine et je n’habite plus ma tête. Il faudrait sans doute réparer et réparer sans cesse. Mais la fronde est puissante, elle ensevelie jusqu’au dérisoire des pulsions. Il faudrait que la douceur soit charité. Et que le charitable confie à l’oubli les cris et les pleurs qui assiègent le vacarme inoculé à mes tremblements. Un corps est un espace sans fin que les lignes de silhouette forcent et compriment dans une gaine visible. Etriquée.

Le vertige appartient aux funambules. Le fil des histoires anciennes cède aux caprices des hoquets d’espoir. J’appareille sans le vouloir sur les foudres ypérites des horizons rougis où le tumulte se fond aux braises restées là comme des cicatrices des fêlures suturées par un désespoir qui se pense.

Hors d’haleine, voguent des rassemblements que l’unité ne sait posséder. Trop lourds et trop chargés le souffle mute en fumée. Le gris hésite toujours au centre du noir et du blanc. Au royaume de l’enfance de simples chaufferettes donnent au tiède son goût de velours. L’ennui est ce paysage haletant où berce dans le chaos l’envie qui ne vient pas. Nos désastres ont tant besoin du subjuguement que nos forces et nos élans tarissent là où nos prières ne sont que les reflets de nos abimes. Enfance réveille tes brisures ! Abandonne-moi sur les forges de l’Ame-prodigue !

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Commentaires
V
La superbe...
T
allez, marin, garde le cap .... sourire
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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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