22 décembre 2009
P84 - Une nuit qui plisse.
Dans le tourment de la contradiction Ta bouche est une ile exquise où flotte l’attente. Un fil dédoublé d’un lac d’étincelles Où ballottent les deux faces du monde. Et ton baiser a la candeur des étoiles, Me plonge dans le magma d’un printemps Que l’hiver ratisse comme une plage. Un écrin de neige a renversé le ciel. Nous habitons le couloir des terres soulevées, Tes lèvres inversées roulent jusqu’à l’intime Asile des souffles en exil où poussent des ailes, A nos solitudes perdues au cœur de nos draps. Réconciliés, nous puisons aux frissons de nos ondes L’écume des orages ; il pleut sur le bout de nos langues.
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