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LA COLLINE AUX CIGALES
20 septembre 2009

→ B 006 – A l’effréné de l’errance.

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Venir de loin. Venir de l’oubli. Transporté par la désespérance de l’éphémère. Venir d’espaces globuleux dissous par la métamorphose permanente et poser ses pieds sur la rondeur d’une sphère faite de stables précarités où le hasard et la chimie se sont rencontrés pour dessiner un chemin.

L’accomplissement d’une seule probabilité résumant toutes les autres, et nous voilà galopant à l’inconnu comme un cheval sauvage sur une plage vierge où reposent les sédiments comme autant de signes de l’explosion gigantesque d’où l’on parvient, ayant conservé chacun une trace lumineuse au fond des yeux, au fond de nous-mêmes.

Ce n’est pas que nous n’ayons plus rien dire et que tout est été déjà dit. C’est de la multiplicité de nos intimes que chaque perception, chaque appréhension, nous soit si personnelle, si privée, qu’il nous faut nous arracher à la gangue universelle pour reconnaître en nous cette part magique qui nous constitue de ce que nous sommes chacun dans la concession de notre monde unique.

Mes pieds claquent le ciel, ma langue colle au sel des jours qui passent, ma peau se fait chair là où l’émotion d’un frisson la réveille de ses torpeurs séculaires. Le réveil des humeurs est analogue au réveil des poussières qui s’entre-filochent de lumière pour devenir.

S’il fallait te dire ce qui s’évoque des souterrains obscurs restés des antres de passages, s’il fallait te témoigner tout se qui se trame sans ma conscience et qui néanmoins m’afflige où me fait rayonner, alors, il me faudrait plus qu’une langue pour te renvoyer à l’écho qui me vibre de ses cascades d’ondes invisibles et muettes. Alors, peut-être, trouverais-je cette faculté dans la musique qui fait danser mon sang et ressuscite la mort pour transgresser le silence accablant où se terre l’espace inconnu que mon cœur voudrait lécher chaque fois qu’il te parle.

Je viens de loin, je viens de l’oubli et ne sait t’offrir que cet amoncellement désuet dont la forme me ressemble. T’offrir la goutte de feu qui me traverse reste ma seule compétence. L’absolu, lui, je te l’offre du bout des lèvres lorsque nos baisers sont le soleil qui nous anime.

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Commentaires
B
Damon Fishturn : La répétition a probablement ça source dans la vie elle-même. Dans la mienne en tout cas. Si tu y vois un écoulement sans feu et sans vent, as-tu sans doute mis un imperméable. Il est des emportements introspectifs qui déjantent néanmoins et la révolte peu être logée ailleurs. Chacun ayant à sa disposition son libre-arbitre, le monde s’enrichit de la différence. Merci de ton point de vue.
D
Dispersé bien d'accord, et pourquoi cela MêMe je vous prie. A quoi bon répéter sans cesse les mêmes arpèges pour un discrédit sans fin. S'il n'est pas bon que je mette l'ombre en plein la lumière par l'écran, on ne m'a rien proposé d'autre pourtant. De ma barque coule un ciel incontinent. Vous proposez là un écoulement lent, un goutte à goutte au cathéter, une fusion sans feu sans vent. Puis revenir aux heures des marées cueillir un vide identiques de vieux coquillages. Je ne sais, je ne comprend, vous dépassez l'entendement. Ô Sire à petit feu n'est pas mon fort j'avoue, à brûler de silences de glaces je préfère exploser de l'intérieur et qu'emporte le vent, la mer, et les mouettes qui piailles.
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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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