→ 109 – Sculpture.
La nuit brûle de ses feux et le noir raconte l’idée qu’il se fait du jour. Contre-jour des excès de nature que les mouvements provoquent et des batailles incertaines que les mots se font entre eux. L’enjeu est dans la charité que je me fais à moi-même pour aimer.
Je me sais de mes cris et de la bienveillance de ce qu’on prend pour donner ensuite. Dans le comblement, le manque surgit toujours. Je reste confus. La mer est recouverte de banquises. Des milliers de banquises flottantes à la dérive. Je ne sais plus laquelle j’habite.
Lapidaire. La nuit est une banquise errante et dépeuplée.
Laconique. Aime de ton plus profond silence surtout si tu es perdu.
Armatures de glace fondant des réalités qui ressemblent fort à des pèlerinages, l’accostage comme un retour, comme un voyage de boucles, comme les noces reproduites des enfantements et du jour qui va poindre. Je taille dans l’impossible une statue de miracles où la fuite est la parade au non-lieu.