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J’irai creuser dans la paume de ma main les longues cicatrices qui renferment le secret du jour qui se projette sur les remparts et les meurtrières des châteaux de peau où sont écrits les regrets impossibles et les regrets perdus que je n’aurai pas eu le temps de vivre.
Ecriture, j’irai glisser à l’irrévélé pour que le mystère porte ton nom. Lorsque le jour devient palpable, la lumière a la puissance d’une vérité évidente comme une source limpide où dort et sommeille le résigné.
Invisibles cascades par lesquelles se déversent l’écriture et le chant qui restituent nos insoumis à l’épaisseur d’un réel de l’emprise où se déversent nos empreintes. Nos durables sont des passagers que l’errance porte au vagabondage. C’est à l’exil des iles perdues que l’on imagine les plus beaux phares.
Dans ces conditions, c’est perdu de moi-même que je m’aguerri de ce qui s’imagine en moi pour te faire naître.
J’irai fouiller dans la paume du rêve pour te deviner des étincelles crépitantes et voir dans la boule de cristal fragile où apparaît et disparaît l’axiomatique douceur de tes lèvres. Ta sensualité est ce souffle qui traverse mes draps et trouble la surface de mes mots. Te dire a la silhouette de la parole et c’est ma langue qui s’agite comme un enfant qui attend un cadeau.