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LA COLLINE AUX CIGALES
21 mai 2009

→ 32 - Comme une blessure à la lumière.

L’expérience est cette fleur qui éclot pour faner, lieu de confrontation permanente, de tentatives d’acquisitions à l’épreuve de vérifications qui ne mentent pas. Fleur cousue aux jours qui s’égrènent, falsifiant les rêves que les mémoires emportent. En moi, des testaments des récits pleins d’hommes qui ne renoncent pas, des fêtes de silence qui ne s’éteindront que les yeux épuisés, des bouches usées, des mots taris et des connections relatives aux superflus des croissances. Etre et avoir été pour devenir celui qui n’aura cessé d’être lui-même dans un ailleurs qui le dépasse.

Le rendSuzanne_VALADON_Femme_aux_seins_nus_1917ez-vous n’est pas avec soi mais avec l’autre qui nous ouvrira à notre sésame.

Nous ne sommes que des absences réactiver, réanimer par l’autre.

Nous ne sommes que la chair de nos pensées.

En toi, jouer au petit Poucet et chercher son chemin, en toi s’abandonner n’est pas se perdre.

Plus tard nous reprendrons l’inachevé délaissé que nous avons négligé dans nos forets d’invisibles hasards… Où chaque mot éclaire comme une paume laborieuse, où chaque mystère s’émeut de sa puissance inépuisable. Nous nous sommes tant cacher à l’appendice des peurs et des troubles qu’il nous semble nous être enfui par delà nos misères. Le sang qui tape à nos tempes n’est qu’un fleuve non résigné.

Le silence pour testament :

J’ai mille siècles de lacs profonds et brûlants, j’ai le tournis, le vertige des algues qui dansent à mon plafond.

Je n’habite nulle part. Trop de déserts logent les visages des fantômes d’une chasse à court de temps, à court de sens, à court de caillou pour laisser une trace plausible. Chaque histoire est ridicule de son commencement, de son début de cendres inanimées, de son feu sans combustible.

J’ai mille siècles de traces invisibles et de rides inappropriées de métaphores. J’ai trop de temps accumulé en moi pour n’en vivre qu’une poussière. Mon espace n’est pas dans l’avenir qui semble se dessiner tout seul, ni dans l’immensité de ce trou béant renfermant sa propre histoire. Je n’ai que le présent d’un flash de l’appareil photographique que j’occupe.

vallot_la_femme_au_perroquet_1909S’oublier soi serait mésestimer les autres dans un hourra d’oubli.

Grimper aux bougies éteindre la lumière, donner à la vie les allumettes taillées dans la soif du parcourt, je grince encore comme je peux dans l’ombre. Une goutte d’obscurité palpite néanmoins dans la voix que j’occupe.

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Commentaires
B
Liloo : Merci de cette goutte qui s’abandonne sans se perdre.
L
Une seule goutte suffit bien souvent pour...<br /> <br /> "...s'abandonner n'est pas se perdre". Encore un texte dense auquel je ne sais si mon imaginaire s’y associe ou s’il y fait une trêve.<br /> Pas insensible puisque je reviens te lire. A suivre donc.
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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