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LA COLLINE AUX CIGALES
20 mai 2009

→ 30 - Hardiesse et déclaration. (où les deux en une)

Sleeper__1999

Pour une poignée d’heures douces posées sur la pendule à crépiter la braise encore vivante malgré la désillusion de l’attente sans écho. Pour une poignée de caresses jamais dites au fond du jour que le ventre cache désespérément dans ses coups de butoirs, de ses tempêtes sans eau et de ses régimes forcés à n’absorber que le nécessaire. Pour une brassée d’écume rieuse, de joie sans vitrine, de frissons sans orchestre. Pour une goutte de toi jetée dans mon désert, une tache d’ombre fine dans mon paysage de feu, une parole sans masque murmurée dans le vide de mon enfer dionysiaque. Pour ne rien dire et tout entendre, de l’écho de cendre aux résonnances ypérites qui jonchent l’air atrophié de ton absence. Pour ne rien perdre de ce qui s’oubli sur le chevet du désir, pas même une miette de peau tourmentée par l’envie, pas même une poussière de chair que la chouette à l’œil de lynx voit bouger dans la nuit et pour te sentir de ce que je te sais, j’ai l’honneur de te demander d’habiter à temps complet l’utopie invisible de l’amour que je te porte.

Comme si porter l’amour était une expression populaire sans signification autre que de porter de l’eau à celui a soif.

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Commentaires
B
If : Huummm, merci.
I
huuummm c'est beau!
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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