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LA COLLINE AUX CIGALES
8 avril 2009

P62 -

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Quand le bruit de tes mots a la couleur des morsures qui font du bien

Un silence s’effondre sur l’horizon d’une ébauche perpétuelle

Pour te rejoindre au ventre de ta propre parole

Là où le dernier mot n’a plus de voix

Là où tous les mots dévalent en cascade de printemps.

Il te fallu tendre le premier du souffle de braise et le sourire des yeux

Dans le fragile du temps et le calme bleu du jour transformé en bleu épais de la nuit

Seule et unique couleur où ton frémissement s’enfonce comme un bateau dans la vague marine pour apprivoiser ce qui se noie au fond de nos entrailles

Un pied sur la coquille des heures perdues et l’autre dans le ciel où l’on passe la nuit pleine d’immobile et d’attentes intrépides

A ne plus entendre ton cœur battre que dans le mien

Sans plus savoir lequel de nous est plongé dans l’autre

Quand le bruit de tes mots se réveille dans ma tunique et que plus rien n’existe

Que la doublure de soi à l’ourlet de l’autre

La vie bât comme une dérive de voiles portée par le vent de nos baisers.

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Commentaires
B
@ Sylvaine : Bizarrement c’est toujours dans une forme d’abnégation de soi que j’entrevois un peu plus clairement ce qui est de la fusion et du retentissement du miroir. Mais ce n’est jamais une fin en soi, juste une clairière sans couture. Cette confusion est à mon sens un vrai tambour qui réveille les aubes et comme tu sembles le dire un exponentiel de ses propres ondes.
B
@ S. : Nos bagages, tu le sais, emportent bien plus que l’on ne suppose. Dans la doublure, la chair n’est pas immunisée des mémoires d’ « Asphodèle » (sourire). Nos mémoires interagissent avec la loi semblant diffuse, mais toujours omniprésente, que l’on s’est prescrite pour liberté.
S
Miroir et fusion restent toujours une confusion des sens ou des genres. Divaguer dans le plus profond de l'autre ou du soi...une fin assoiffée en soi.
S
Qu'elle est douce cette "doublure de soi à l’ourlet de l’autre..." <br /> Je l'emporte dans mes bagages.
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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