C069 - Substantif de sentence.
A l’évidence de l’évidence le jour a le goût de tes lèvres et l’humidité des tes yeux où coule l’averse de mes sens. Sur les pages complices des feuilles que le vent emporte, tisonne sans fracas le fer qui forge les mains et les bouches remplient de fruits et de fleurs.
A l’évidence tes yeux sont des serrures où j’enferme la musique de mon cœur.
A l’évidence sur le seuil de tes cils la litière parfumée des urgences gourmandes qui en redemandent.
A l’évidence des distances où se frayent les pas des mots de résonnance que le ciel répand sur ses flaques d’orge blanche que les chevaux du temps emportent sur leur crinière.
A l’évidence des non lieux, des non dits, des non sens et des non falsifiés, tu es le sein mamellé des cristaux de lait où s’abreuve la source de tes ruisseaux de tendresse.
A l’évidence crémeuse et onctuée de la ponctuation de tes promesses que les virgules séparent en wagons de ouate pour aligner tes courbes comme des esquisses de baisers s’enchainant aux cerceaux de tes songes.
A l’évidence de l’accouchement des larmes de joie où crépitent les étoiles qui naissent au fond des gorges et des ventres d’alliances qui fermentent d’innocentes extases et qui remontent mordre le pli de nos rêves.
J’écris ton corps à l’usure de mes vœux, j’écris le sulfure du désir à l’apophtegme des vaines déclarations. Tu es du miracle le parchemin de l’exactitude que je n’arrive à réunir. Mon fouillis est notre perte et je m’embrouille seul à défendre l’idée que j’ai de toi.