C067 - Aux temps des miroirs.
Aux temps essoufflés des plumes qui cherchent l’Ancre, l’amarrage en fuite vers je ne sais quel horizon… Aux temps reptile qui glisse entre les failles sans jamais ouvrir la mort pour y puiser l’immobile amitié des heures sans distance…
Avec la nature à son retour d’origine prégnante et embusquée aux rives dégriffées des volcans d’amour balbutiant dans leurs gorges profondes l’idée même d’une mémoire de lave jaillissante, s’ausculte dans le silence les brèves fusions qui remplissent l’éphémère des parfums de soufre. Ta peau de nuées douces est une cendre de souvenir méticuleusement conservée où se sublime l’espérance plus que nulle autre conversation ; écharpée et languissante comme une fleur d’aurore qui attend le rayon chaud d’une lumière vivante. Le derme bavarde et les pores s’ouvrent aux déchirures neuves. Chair d’immanence qui flirte avec le soleil jusqu’au rougeoiement des désirs qui vont éclore à l’attente prodigue.
Le temps englué au silence de mille bruits, aux échos des appétits de petites nécessités, aux heures sans écritures, aux minutes de ressacs où ballotent le probable dans l’hésitation des tempêtes, aux secondes statufiées, transites aux aboiements des blessures soudainement absentes. L’existence longue cicatrice jamais refermée s’allonge de toi dans cette commissure qui éponge. Le mot dans sa graine ne sait plus s’il s’avorte ou bien s’accouche. Il attend sans doute de voir dans tes yeux s’il germe une joie aussi longue qu’une tolérance d’encre indélébile où s’inscrit l’immortelle danse des ombres et où se déploie la vague déflorante de tes murmures nacrés.