C066 - Existence.
A la fleur de tes yeux le lys de mes pensées n’est qu’une fleur sauvage. L’imaginaire est la nature qui revient à elle-même. La terre fondue à la terre, il ne demeure d'elle que quelque chose de flexible, d'étendu et de muable.
Tu es la cire qui coule au fond de moi ; une entropie défectueuse où mes racines creusent au vide l’acharnement de son désordre à s’ordonner.
Une unité du contradictoire où me résumer n’est qu’une agitation permanente.
Tu es l’inquiétude impalpable du chant d’un grillon à l’approche de l’orage lorsque le ciel, cloaque de ses tourments. L’électrique avalanche de détresse rompue à l’éclair d’une émotion qui emprunte aux fruits la saison qui les mûrie.
Tu te propages aux puits de mes mémoires et je n’ai de toi qu’un fugace renvoi.