C049 -
Dans le bâillement de la course de ton regard, des vies entières à l’ablution des argiles inanimées laissées à l’assèchement des attentes vertigineuses des peut-être irrésolus.
La volonté se leurre et l’esprit colporte d’autres initiatives. Pour saisir la matière, l’âme tiède restée des bouillonnements antédiluviens s’inscrit comme un tatouage d’inaccessibles sursauts pourtant greffés et en semence à l’acte du désir. Ton geste au bord du gouffre précède le sang de tes paroles.
Qu’importe la blessure qui s’époumone aux creux de chaque remous, le soleil appelle l’ombre des fleurs à rejoindre la sève montante. Et la vie se réconcilie avec la parole comme un bruit clandestin presque illicite pour étrangler l’échec des heures défaillantes et réveiller l’audace de l’évidence à déployer sa mesure. La peur s’engendre à l’amertume des plis de la mémoire. Je te crains autant que tu me redoutes mais il pleut doucement de la lumière. Ta clarté est ma surprise et j’ouvre mon cœur comme des yeux d’enfance qui s’émerveillent.