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LA COLLINE AUX CIGALES
16 février 2009

C025 - Je ne sais pas, je ne sais pas.

Photo_085

Je ne saurai mieux te dire que ce jour qui s’ouvre comme les corolles douces fragiles de cette médiation de la nuit qui s’efface à ta clarté. Je ne saurai mieux te dire que cette extrême pudeur où s’en va crier la béatitude de nos lancinantes et régulières pulsions safranées. Les contrastes de lumière amplifient l’épaisseur de velours couvrant nos canopées charnelles. Ta douceur est un nid où les oisillons se défont de leur coquille pourtant plus robuste que leur bec.

Je ne saurai te dire l’emphase du désir qui me plie et me déploie comme un accordéon à bout de souffles, haletant à cette endémie de pliures. Je ne saurai te dire combien je flotte à ton haleine parfumée de la poésie des écorces et des ronces devenues l’écharpe douce et moelleuse où se posent mes doigts saignant seulement de leur impatience à caresser. Je ne saurai te dire l’attente béante qui griffe ma peau comme une scie à la lame effritée. Je ne saurai te dire l’espace de nos agitations à rasséréner l’engouement de nos rixes à nous offrir, des batailles rompues à nos mains et à nos corps devenus le temple de nos lèvres assouplies aux baisers d’écorchures. 

Je ne sais mieux te dire l’ombre de nos ombres que j’affouille jusqu’aux balbutiements où se réveille une autre ombre encore plus immense. Je ne sais mieux te dire le bruissement de la mer où s’engouffrent nos émotions, nos délires et nos folies comme se dévorent les gâteaux lorsqu’on est enfant et qu’il est l’heure de goûter. Tu es cette éponge douce où une mer toute entière s’avale comme une simple goutte. Et je bois à tes eaux pour noyer le secret de mon sang.

Je ne sais te dire l’effort qui est sur son revers et qui n’est qu’une cascade fougueuse et incompressible que le désir d’amour foule et enveloppe comme une herbe verte, jeune pousse de la rosée qui l’enduit de lumière dorée et la cajole du manteau de ses ruisselantes nuées de velours. Je ne sais te dire l’ivresse qui explose entre lePhoto_123s dents de mon ventre où tu as logé la main suppliante de l’encore répétitif. Je ne sais te dire la soif devenue le lac où s’improvisent les roseaux et les nénuphars, la faim qui secrète discrète l’hymne des rêves qui t’inventent.

Je ne sais pas, je ne sais pas, louer les mots où s’affiche cette perle qui perle et qui suinte à gorge déployée l’humus de cette île fragile qui recueille mon terreau comme une terre rajoutée en amas sur le bord de tes ruisseaux. Je ne sais pas, je ne sais plus, comment rejoindre le réel qui pince pour témoigner de la véracité outrageante de sincérité.

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Commentaires
B
Une danse qui souffle au cœur. Merci.
S
http://www.youtube.com/watch?v=s0Jje0iZvTI
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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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