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LA COLLINE AUX CIGALES
13 décembre 2008

I176 - Fétus de paille.

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Dans ce monde qui ne rêve que de miracles et de prouesses, la poésie ne peut plus venir que sur la pointe des pieds, comme une danseuse souple ou le pas de chat n’ébruite pas même un souffle de soupir.

J’ai rêvé que mon cœur avait Alzheimer, et qu’il ne se souvenait plus des visages qu’il avait aimés ni des sentiments qu’ils l’avaient troublé. D’un cœur fragile de toutes émotions, pleurant et riant le jour et la nuit, à chaque instant neuf d’un début, d’un recommencement oublié et renouvelé sans laisser de traces. Il avait oublié jusqu’à l’existence de ses fonctions les plus nobles. Il n’était plus qu’une large mer exilée où viennent se mettre en terre les racines qui n’ont pu prendre ailleurs comme des îles fantastiques peuplées d’oiseaux aux milles couleurs.

Un regard invisible est venu se poser sur la première branche et a décousu le ciel pour donner à l’indéfini le frémissement de l’aube qui n’en finit pas. Il est de ces amours qui viennent de si loin que lorsqu’ils nous parviennent leurs flammes sont devenues toutes petites, mais leurs lueurs sont d’une telle intensité qu’elles embrassent tous nos remparts.

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Commentaires
B
Merci à toi. L’idée de se présenter le coeur vierge à nouveau de toute chose ne peut être qu’un fantasme. Reste à savoir qui du fantasme ou de la réalité aura le fin mot.
[
...Le deuxième paragraphe.
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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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