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LA COLLINE AUX CIGALES
5 décembre 2008

I168 -

nu3

Tes yeux ont des mains, lunaires et imprécises. Lorsque tu poses la caresse pareille aux ondulations des mers qui s’endorment doucement à l’infini du regard où les plis du ciel et de la terre se rejoignent en une seule ligne. Lorsque tu lances le geste balbutiant, les soupirs de ton corps pour tacher les nuages de rose, et que l’embrun devient le manteau de la nuit qui recouvre le tendre prépuce de nos effluves à nous emmêler de peau, ma langue dit à la tienne le goût de l’éternité que l’éphémère prononce comme un éclat feutré du velours sans dentelles posé sur le marbre de nos fontaines.

Dans la nuit des montagnes aux chevelures des déraisons, le peigne de nos élans à nous labourer tels des champs de copeaux que la lame aiguisée saigne des sillons ouverts à la semence, nous nous offrons à l’orage qui ruisselle à nos griffures.

Tes eaux sont mon abreuvoir et tes déhanchements sont l’inondation de mes ruines de cendre ancienne.

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  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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