Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LA COLLINE AUX CIGALES
26 novembre 2008

I154 - A l’infini définitif.

delacroix22

Il y a des ciels de semence même en plein hiver. Des horizons de blé jaune et craquant, des livres de pages blanches illuminés du sillon de tes yeux à inventer l’écriture invisible matrice que ta poitrine ressasse.

Ta vie s’écrit sans chercher le mot.

Et si je viens d’ailleurs c’est pour rentrer dans tes yeux plus qu’une lame de jour et plus qu’un adieu de larmes.

Et si maintenant tout est si vide c’est pour tu occupes tout le temps qui s’ouvre.

Rappelle-toi ; l’enfance a survécu de ses chagrins, nous survolerons nous aussi les lunes grises que nous pouvons déjà racler comme le fond d’une marmite.

L’émotion accomplit ce miracle que de faire vieillir toutes celles qui l’ont précédées.

Dans aimer il y a donner la vie. Plus que la vie même. Plus que la respiration des promesses de tous les vents. Tes mains sont des oiseaux qui sillonnent mes reliefs. Tes ailes renversent le ciel pour me porter à terre et me jeter à tes pieds.

Tu es tellement amour que l’amour ne croit plus en toi. C’est toi qui l’habite et lui qui te dévêt. Une vie entière reste accrochée à un seul de ces instants.

Mes cris sont jaloux des tiens et tu me traverses comme un feu s’enfonce dans le soleil et tu fais éclater ma boussole. Les quatre coins du monde sont le carré de ta profondeur. La surface identique des lignes qui se tiennent par la main. Ma vie et les fleurs se battent comme les hommes luttent à la tempête pour ne pas chavirer au chaos.

J’ai la pluie de ton souffle dans ma gorge pour arroser mon horloge. Je sais à présent que l’infini à ton nom.

Publicité
Commentaires
B
Ce n’est point parce qu’un commentaire n’a point de réponse, que je le dénigre ou qu’il est aux oubliettes parce que j’y suis réfractaire. Non, soit, il s’agit d’un oubli (ma tête est toute petite), soit je n’ai pas eu de plus à lui apporter sur le moment. De grâce, ne soit point susceptible à ce point et n’hésite en rien à livrer commentaire lorsque tu le sens et surtout ne fait pas d’une exception une généralité. Il est tout de même assez rare que je n’apporte pas de suite. Rire.
P
Vous ne manquez pas d'humour..RIRE...
I
il en faut peu pour les larmes! racler le fond d'une marmite et arroser une horloge :) sans rire ce texte est....!
B
Le virtuel est un espace à remplir. Comme les parenthèses ne se limites pas à cercler un rien. Derrière ce qui semble fictif se cache une part non négligeable de nos entendements. C’est souvent une part du contestable de ce que nous sommes et cependant son reflet nous ajoure des contenus restrictifs que nous tolérions dans la pénombre. Autant flirter avec les rayons de lumière pour s’éviter le teint blafard des jours sans importances.
B
Le rien dont tu parles n’est pas vide. Il suffit de se laisser bercer par ses vibrations. Le geste accompagne le sensible parce que nous sommes vivants et qu’il est toujours extraordinaire que de l’être. Les mots invisibles font partie du voyage et de leurs résonances nous construisons peu à peu nos déserts d’existence. Les plus magiques déserts, ceux qui dépassent les promesses et que personne ne sait effacer.
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 207 341
LA COLLINE AUX CIGALES
Publicité