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Attendre que l’ombre du silence se dissipe, que faire ici d’autre…
Ce n’est pas la vie qui est moche c’est le monde. Confusion prohibée des associations malencontreuses.
Le ciel s’étend toujours à l’infinité des paravents. Le bruissement des toiles à peindre s’émeut du cruchon vide aux baies lointaines des escaliers qui grimpent aux nuages. Le vide n’est jamais vide, il prend la forme que je lui concède. Cela m’arrange.
L’abandon s’éternise de ses liens avec l’infini. Rien n’est plus, tout devient. Il pleut, il neige, il fait chaud, froid, spartiate des zéniths, tourbillons des affres sans prédicats. La doxa des songes sonde l’envers du flou dans le contraire des oppositions sans lendemain.
Un œil dans la déchéance, un doigt sur le dédire, un mot sur le pour dire et c’est l’avalanche des êtres défixés de leurs astres à l’intuition des parcours sans aboutissements. Le recul impuissant, l’évasion. L’encombrement du vivant laissé pour compte à l’ardoise du défilement. L’ « hypostase » des existants dans l’ombre de l’ « il y a ».
A l’affût des sens en colloque l’hypothèse tend à la débandade et tue ce moi que j’avais fait de l’autre pour me laisser seul sans vitrine. L’existé reste dehors. Fétus de paille, ton feu est dehors. Le paradigme chasse le paradigme. Tout se refait. L’invention se naît à elle-même et s’innove de ses naissances. Demain, j’irai fixé une deuxième lune à mon ciel de ravin.