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LA COLLINE AUX CIGALES
23 novembre 2008

I149 -

c2004fevrier1

Une voix venue d’ailleurs s’élève. Et si le silence était le plus formidable des messagers, la vie vaudrait-elle d’être dite ?

A l’évidence, il y a ce qui est dit et ce qui est pensé, ce qui est verbalisable et ce qui est senti, ce qui interpelle et ce qui laisse indifférent…

Le dire n’est qu’une forme de l’expression qui en possède une multitude d’autres pour s’accomplir. Laquelle de ces formes nous parvient le plus indiciblement ?

Il est des partages qui oublient les frontières normalisées et qui intentent de nous interpeller pourvu que l’on y soit sensible.

La poésie en est la forme la plus excommuniée et la plus subtile.

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Commentaires
B
Désolé, je n’ai pas reçu le com. dont tu parles. Quel dommage.<br /> Décidemment, Le monde est tombé et la nuit attend qu’on la refasse (sic). Sourire<br /> Oui, la poésie est ce qui habite l’instant comme une mer s’habite de l’eau qui la fait. Mais c’est aussi sans doute le perceptible des sens, qui accompagne une raison habillée du sentiment qu’elle transporte. A mon sens il y a là le subtil, la fleur unifiée de l’Etre ou du moins sa substance.<br /> N’est-ce point lorsque les yeux commencent à voir ce qui leur est habituellement invisible que l’espace s’agrandit et nous avec ?<br /> Tssss, tssss, la cigale spirale son terrier et cherche demain sans s’en rendre compte.<br /> Merci de tes yeux lorsqu’ils sentent.
L
J'avais écrit un commentaire... il n'est pas apparu, il a disparu,il s'est perdu...<br /> Il parlait de la communication, de ses codes, sa gestuelle, ses sons, ses mimiques.<br /> Je disais par la suite que la poésie était "l'instant" qu'elle ne cherchait pas à communiquer mais à dire ce même instant, que chacun recevait à sa manière.<br /> Enfin, tout s'est un peu évaporé dans ma mémoire, comme tous ces poèmes que je n'ai jamais voulu apprendre par coeur, pour les redécouvrir à chaque fois.<br /> Mais je me souviens de mes derniers mots :<br /> TSSSSSSSS...TSSSS....TTTSSSSSS...TSSSSS, j'entends les cigales.<br /> Belle soirée.
B
« [...] Il se voyait avec plaisir dans cet œil qui le voyait. Son plaisir même devint très grand. Il devint si grand, si impitoyable qu'il le subit avec une sorte d'effroi et que, s'étant dressé, moment insupportable, sans recevoir de son interlocuteur un signe complice, il aperçut toute l'étrangeté qu'il y avait à être observé par un mot comme par un être vivant, et non seulement un mot, mais tous les mots qui se trouvaient dans ce mot, par tous ceux qui l'accompagnaient et qui à leur tour contenaient eux-mêmes d'autres mots, comme une suite d'anges s'ouvrant à l'infini jusqu'à l'œil absolu. D'un texte aussi bien défendu, loin de s'écarter, il mit toute sa force à vouloir se saisir, refusant obstinément de retirer son regard, croyant être encore un lecteur profond, quand déjà les mots s'emparaient de lui et commençaient de le lire. »<br /> - Maurice Blanchot : Thomas l'obscur - (pp. 27-28) -
S
« *Le secret, cette réserve qui, si elle parlait, la faisait différer de parler, lui donnant parole en cette différence. <br /> “Vous ai-je jamais promi de parler ?”<br /> —“Non, mais c'est vous-même qui étiez, ne disant rien et refusant de rien dire et restant liée à ce qui ne se dit pas, promesse de parole.” <br /> Ils ne parlaient pas, ils étaient les répondants de toute parole encore à dire entre eux. »<br /> — (Maurice Blanchot, L'attente l'oubli, p.86)
B
bonjour, soir, nuit…. Sourire.<br /> Oui, il se vit tant de choses dans l’impalpable du lien, dans le senti infini et sans limite… Merci de ton passage. Au revoir…
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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