Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LA COLLINE AUX CIGALES
15 novembre 2008

I135 - Déclaration.

080207_230338indeg

Je te cherche dans tes yeux, je te cherche dans des constellations lointaines et sans doute merveilleuses. Je te cherche aux antipodes, à la reliure de tes strates figées par les soulèvements anciens, je te cherche dans les rigoles de fuites torrentielles des transgressions, je te cherche l’œil aveugle de ses avidités à te trouver. Je te cherche dans l’éloignement frisé des boucles de lumières…

… Et, tu es là toute proche.

Je te trouve dans les plis d’accordéon que l’attirance pudique a ourlé pour cacher le volume qui dépèce le mien en une multitude d’espaces translucides et je te savoure toute entière dans l’opalescence de mes contorsions à t’approcher comme un abîme. Tu réveilles en moi des milliers de volutes enfermés depuis des siècles, gangrenés par la torpeur qui les a répudié aux climax de mes peurs. Atrophiés par les conjonctures, désemparés par l’oubli qui ne sait rien du définitif. Tu me saisis à l’ardeur du trouble, aux extrémités de la hangue de mes tourbes nourricières, je n'ai nulle part où aller si ce n'est prés de toi.

Ma poitrine t'attend déjà, ma peau devient une lune buvard à te savoir exister. Mon devenir se résume à vouloir t'approcher et à t'aborder comme on se dévoile au petit jour, à l'aube des aventures qui chahutent les dedans englués de si étranges sensations... et poser ma tête sur ton ventre pour qu'ensemble nous logions le sommeil de toutes nos aspérités, tous nos vides associés, réunis en un étang d’alvéoles tendresses.

J’ai maintenant la foudre de toi en moi.

Tu me rends libre de moi-même comme il me semble ne jamais l'avoir été. Et je serais ton amant, ta bretelle, ta guirlande, ta bougie, la fibre des fibres où se réfugie l’apeurement des âmes sans ancre.

Je t'offre le dessous de mon âme, les souterrains de mes émotions, les caves de mes080207_231451deuxfemmesnu3g désirs, les cavernes de mes pensées les plus douces, je t’offre ce que je n’ai jamais eu et que tu fais naître en moi au-delà des collines, des reliefs des combats, des luttes sans armure, des rixes perdues d’avances, des liens qui se débattent pour tirer le soleil jusqu’à l’embrasure du jour.

Mes rires se construiront dans tes abysses.

Viens mon cœur, que j'épouse tes paupières et que j'habite tes yeux de plumes douces. Respirons nous… Oui, je veux, oui, je le veux, oui, je te veux. Eprouvons-nous sur ces braises de calcite et voyons si nos fontes expient.

Publicité
Commentaires
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 207 340
LA COLLINE AUX CIGALES
Publicité