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LA COLLINE AUX CIGALES
20 octobre 2008

T0618 -

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Lien frontal, lien ombilical, lien liant la vie à l’autre chose, l’autre état.

Cet autre qui n'est pas moi et qui me complète tout en m’offrant de m'y reconnaître dans la ressemblance à multi facettes, je le scrute de mes soupirs à m’éroder de sa substance.

Etre heureux en vain.

Savoir faire implique savoir vivre dans un état. Savoir vivre repose sur les objections que la vie ne manque pas de nous donner afin de confronter nos réalités, celle du dedans senti et celle extérieure nécessitant adaptation. Savoir être revêt un aspect fondamental dans la mesure où la vie transige par le filtre que nous sommes.

Nos combustions résumées à la cendre.

Le comblement. Combler les lieux hagards où résident l’anéantissement de soi pour s’affirmer d’une vérité toujours supérieure à la lacune.

Je m’étudie de ce que je suis pour mieux m’oublier. Dans ailleurs se trouve toutes les hypothèses des autrement. Ôtre-ment pour ne pas tricher avec lui-même.

Je m’efforce bien trop souvent à croire pour continuer le chemin, laissant au devant la surprise des espaces non encore foulés.

Ma plaine est de ce « croire » où je vais boire à chaque altercation avec une réalité qui a, toujours autant, la faculté à dépasser mon propre réel. Je veux bien croire qu’il en est ainsi. Mais.

Mes envies démontent toujours mes croyances, c’est pour cela que boiteux, je m’appuies sur ce que je veux nommer vertu. Mais. Vertu nécessite folies pour respirer et je respire le souffle de la terre qui m’envoie aux pinacles du ciel. J’apprends à voler.

Ce lieu où je m’écrase. Une seule vie et cependant des milliers de souffles. Multitude de gouttes qui ne cherchent pas à se tarir du sec mais qui s’accouplent pour devenir l’océan des fantasmes. Tu sais bien, ces petits désirs cachés qui viennent nous picorer à chaque instant et qui fécondent les désirs nouveaux jamais exclamer jusqu’à lors. Ces petits bouts de rêves restés cadenassés au fond de nos tiroirs dans l’attente de circonstances plus enjouées qui n’arrivent jamais.

L’espérance ouvre les portes des routes hasardeuses de l’imprévisible et nous allèche des mystères qui titillent nos curiosités à savoir si. A savoir si la vie peut aussi se loger là. Au fond du tiroir comme au creux de la main, au bout de la langue, au devenir en suspension.

Je m’éprouve et la terre des autres reste accrochée à mes chaussures, où que j’aille.

Je suis en perdition de ce que j’aurais voulu devenir sans jamais y etre parvenu. Mon asile reste ma peau enchevêtrée par les odeurs que les narines méconnaissent.

Trajectoires accumulées, superposées, fragiles et étincelantes, l’idée même du parcours plonge du haut et du bas en une seule courbe vers un point. Un point de rencontre, un lieu de fusion et d’altercations plus ou moins heureuses. Rencontre d’un type inconnue, méconnue, reconnue selon l’état, selon l’humeur, selon la vie. Je boursoufle des pleins qui ne m’appartiennent pas. Je garde les piqûres qui sont miennes de peau et de mémoires inaccomplies. Laisser-faire est un effort vertigineux où l’équilibre se romptIM_1050029_Courbet_le_sommeil dans une régularité stable de ses contraintes et de ses contraires.

Tout ce que je ne saurais dire, je l’écrirais par le mot usé de mes faiblesses à ne pas savoir exprimer. Et tu m’écouteras de ce vide creux où le silence s’attache tel un lien inexprimable pour donner corps à mon inexprimé. Tu n’iras point chercher le sens de ce mutisme, tu préféreras lui accorder ce qui en toi se réveille.

Je serais l’intervalle, tu seras la parenthèse et nous laisserons mourir ce qui doit.
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