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LA COLLINE AUX CIGALES
19 octobre 2008

I064 -

gimmi

Dans le silence de la parole, j’ai saisi le flottement des mots qui ne rejoignent personne. J’ai juste entendu le craquement des lignes qui s’écrivent à la chaîne pour déposer l’humeur qui esbroufe le chagrin et la peine restés là en jachère aux creux des liens abstraits que nous avons su tisser de nos aveux.

Nous irons, ensemble, chercher la feuille de jasmin pour essuyer la larme de nos yeux conjugués. Nous nous emprunterons. Ton périssable sera le nid de mes envols. Ton insatisfait est déjà la plaine féconde où germe en abondance l’insatiable qui ne peut être comblé. Nous nous nourrirons de cette inépuisable carence en attachant au vide toute sa légèreté.

Je percerais tes yeux, crèverais tes pupilles, pénétrerais le versant de tes peurs pour y reconnaître les miennes. Au-dedans. Et nous nous contemplerons de notre face à face choisi au miroir de nos vulnérables.
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Commentaires
B
Tes yeux voient l’invisible.
M
C'est beau... Encore une fois, ces mots sont les seuls qui s'échappent, certaines choses ne savent pas se dire. <br /> Mes yeux s'ouvrent grands et mon coeur bat fort, quand je te lis.
LA COLLINE AUX CIGALES
  • Dépotoir et déposoir de mots, de pensées... Ici repose mon inspiration et mon imaginaire ; une sorte de maïeutique effrénée et dubitative et il me plait de pouvoir partager à qui veut bien.
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