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Ce soir des mots demain des peaux

Demain le velours du ciel se fanera

Et les plis de l’espérance égrèneront

Une à une les promesses emmitouflées

De l’inabouti resté en pâture à l’horizon

L’automne est là et dit l’ocre saison

Des passages

Les couleurs poursuivent l’attente

Les prévisions filent leurs souvenances

A se revivre mille fois autrement

Ce soir des mots demain des peaux

Demain nous partirons comme chaque fois

Sans tout à fait laisser aujourd’hui

Et le pain de l’enfance tartiné confiture d’envies

Remplira le ventre de l’instant insatiable

Le vide jouera à l’écho sans voix

Dans un bruissement sans hiatus

L’éphémère est un buvard

Où s’absorbe les bruits de tous les cris

Ce soir des mots demain des peaux

Aux dermes à vif des lamentations

A s’écouter de nos immobiles en rut

Les mots repliés à l’enveloppe des sens

Inaffranchis et insoumis

Aux cendres démembrées

De nos souches en ruines entassées

Et ramollies aux pieds de nos horizons

Sursitaires de nos pulsions grégaires

L’oubli fricote avec l’inoccupé de nos non-lieux.