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Ainsi la tête entre les mains du solide quotidien

Le souffle des aspirations est le bruissement

De la ronde intention d’une humeur qui s’éteint 

Et s’enfuit aux creux des mains tous les tourments

A se contenter de vivre là où balbutie l’éphémère

La contingence s’ignore de ses attachements

Et je fricote d’émanations invisibles jachères

Que le temps a pourvu de la tombe du présent

Jusqu’au dernier jour l’assemblage tient rigueur

Pour que les larmes éclairent le détachement

Où le destin s’abandonne aux baisers des peurs

Et soulage le silence de ses faux engagements.

Combien de courbures pour invoquer l’imprononçable…

Chaque jour est le poème d’un autre jour.

Comments

[B.]

Oui, tu as raison pour ce qui est de la durée… elle hésite.
J’apprends à éviter de « trop » retenir (socialement exagérément induit, hors de moi, et hors du temps)…
La vie nécessite l’audace. La prise de risque est inévitable, sans quoi faudrait demeurer dans son lit toute une vie. La flaccidité exaspère mes sens, j’éprouve le besoin de me reconnaître et il est mon heure pour creuser et trier, pour trier et creuser.
M’est utile que ce qui m’aide à me révéler, du coup, je fouille le probable.
Rire.

[joruri]

"A se contenter de vivre là où balbutie l’éphémère"
Les idées qui m'en viennent:
Comme un temps irrégulier. Une durée hésitante.
Effleurer la vie du bord de l'âme, sans y produire une trop forte risée.
Retenir son souffle à la lisière des choses. de crainte de se blesser, et de blesser.
Quel silence souffle en arrière-plan de cette écriture, comme un recueillement.
Quelque chose de simple en filigrane s'ébauche.

(Le fond gris ça marche bien, et justement, je cherchais un vert...)