54 - Géométrie aléatoire
Ta bouche est un cul de sac qui se ferme sur mes yeux
Tes hanches sont les lisières mouvantes des houles contrites des alphabets aux voyelles qui se prolongent longtemps dans l’air pour devenir les volutes de congruence que le paradoxe épouse
Tes cris comme des oiseaux sauvages portent le vent de tes souffles indomptés
Tes rêves sont des craies de soufre ypérites où s’évanouissent mes exaltations
Et lorsque ma main te cherche ici, tu es déjà là-bas brûlante
Tes courbes sont de fausses droites et ton désir des angles sans fin
Sous le crissement des ongles de ton visage d’ange
C’est ma vie qui crépite comme volcan marmiton
Et sur tes nuages ronds ma lave contracte ton blanc d’ouate douce
Ta vie, mon cœur, est l’étendoir de mes bouffées de cire
Ton cœur, ma vie, est un fil tendu entre l’espérance et la mort.
J’apprendrais l’ovale qui s’empale sur l’essai de tes survivances.