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LA COLLINE AUX CIGALES
29 juillet 2008

0579 - Vivre c’est : risquer.

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Se risquer, oui, il le faut. Refuser de s’exposer c’est une forme de renoncement qui donne la main à un hasard miniaturisé ou estropié. Tant qu’à faire, autant avoir la sensation de se reconnaître pour ce qu’on est et qu’importe le dérisoire.

Chemin faisant, chemin allant, on se rencontre et c’est la plus belle de toutes les rencontres. La plus prometteuse, la plus incertaine et la plus soupirante aussi.

On affronte que soi-même dans l’incertitude, toujours.

Choisir c’est se défaire de ses peurs pour se propulser vers d’autres peurs. Je m’échappe de toutes tentatives… les dissonances cognitives repliées dans la résonance des culpabilités tranchantes me laissent choir là sur la marge du temps. J’ai pourtant mis toute mon énergie à défendre un être, mon être. Mais je m’échappe malgré tout, une fois encore…

La vie est immorale ! (et tant mieux). Elle est une évidence et un semblant de promesse de bonheur. J’en vois surtout un règlement de compte. De moi à l’autre toutes les connotations de l’invraisemblable. Une ribambelle de cognures et de heurts, de bousculades incessantes qui appellent à flageller l’autre de ce que je ne suis pas et qui me désole. Et cependant, l’autre demeure un miracle. J’apprends à vivre de lui et par lui.

Je ne suis qu’une peau déchirée tendue au vent de l’oubli. Puisse faire que la bise traduise l’indélébile en une mélodie douce et que la pluie efface la mémoire des jours morts. Demain est une autre vie. Toujours la même et toujours si différente…

Reporter, se reporter, se traduire dans cette marge hors du temps, hors des autres pour espérer se sentir soi vivant, bien vivant de ses troubles et de ses torpeurs.

Ni bonheur, ni malheur dans ce que j’écris, je ne fais que me projeter de mes propres défis. Parfois lamentables, souvent belliqueux, mais toujours en achoppement avec la résine de ce Moi profond qui me harcèle jusqu’aux plus violents tremblements. En écrivant, je m’exagère si souvent…

J’ai souvent cette impression que mes souvenirs me comprennent mieux que je les accepte. La vérité de mon cœur est ce voilier leste dont les voiles brûlent autant que le bateau avance. Je poursuis ma course en démâtant souvent et en remplaçant les voilures. Quelquefois même, les vagues sont de telles aspérités et si rugueuses, qu’il me faut reconstruire le gouvernail, tant je dérive.Nu1

Si seulement, le sensible était autre chose que ces convulsions à pourfendre l’accablement de mon insuffisance à m’extirper de moi-même pour me faire reluire comme une marmite d’étain clinquante de sa beauté. Si seulement l’effroi n’en n’appelait pas aussi fréquemment au terrassement qui abasourdi. Si seulement l’amour ne se prononçait qu’en des termes lumineux. Si seulement, il était possible de se résumer de ce que l’on sait de soi sans y déposer quelques espoir de se deviner de ce qui nous échappe.

Sortir de l’impasse, c’est accepter que nos pieds et nos cœurs s’entrouvrent à des chemins inconnus. L’ornière est aussi trompeuse que le miroir, elle cache, elle tait la radicelle qui voudrait s’élancer jusqu’au soleil.

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Commentaires
B
« Il n'y a qu'une façon sûre d'être plus fort que la mort et de la narguer ici-bas, et c'est de vivre. » - Guy Ménard
A
"Sur les chemins sans risques on n'envoie que le faibles" (Hermann HESSE - Le Jeu des perles de verre)<br /> -->>>Vivre c'est être fort!
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