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Le bruit de ton silence creuse des stries incolores sur les fresques de ta cathédrale d’images. Dehors tout est calme, reposé. A l’intérieur, les grelots des symphonies turbulentes froissent les murs et pleurent les vitraux émaciés.
Le chaud et le froid dans la rencontre des orages que le ventre contient autant que la poitrine, laissent prévoir un temps de lavage essorage de l’âme. Tu t’y prépares sans savoir où l’eau coulera. Tu sais juste qu’il te faut prévoir un parapluie…
Pourtant, je vois d’ici, le soleil des jours sans vacarme. Et je crois même que les escargots sont déjà rentrés sous terre et que les premières cigales se font entendre.
Signe, peut-être qu’il est l’heure de signer le pacte des joies sereines et des jours sans peine.
La campagne se frotte au paysage comme pour lui dire d’être son amant de clémence. Le jour s’éponge des chaudes bouffées du soleil dans l’attente de l’ombre régénérescente de la nuit et la vie perpétue le cercle de son parcours innocent.
D’un geste, les yeux font savoir aux sourires qu’une vie qui se cogne, n’est point une vie de borgne. Nul aveugle de soi ne marche avec une canne.