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Ma main est une épuisette du temps qui ne saisi rien, mais où se pose quelquefois les douceurs sans mot, les essences sans distance, les passagers des passerelles du tendre. Ma main est ce prolongement, cette extrémité qui se tend et se rétracte au gré des voyages de rencontres inédites. Ma main caresse le non-dit des mots, le retenu des pensées et s’exprime de son plus de promesse qui ne sait se limiter à paraître. Mes doigts jouent sur le violon des sourires et se pointent en direction de l’infini comme pour poindre vers l’inaltérable. Ma main s’ouvre et se ferme partout où germe les riches joies de mon exponentiel. Elle couvre les incertitudes et danse les songes restés sauvages au plus profond de moi. Elle a su garder le rythme des premiers émois (et moi, et moi, et moi…comme un écho vibrant).