0521 - Nuit blanchie aux cerises du temps.
Ce sont des mots édredon venus tout droit de mon sommeil de toi. Je t’ai inventé pour combler la nuit qui me lassait de son silence noir. Tu étais joue blanche sur un tableau. La main dans les cheveux tu devais pianoter quelques rêves joyeux, ton sourire tendait tes lèvres hors du cadre. Je t’ai vu marcher sur la toile et danser la valse aux nuisettes de pourpre virevoltant d’une couleur à l’autre. Je te cherchais du regard mais tes yeux étaient absents. J’ai tendu ma main pour saisir le cadre dans lequel tu jouais à chat perché. Mais tu t’es évaporée. Ne laissant sur les traces de mes songes seulement les plis de tes envolées.
Strange, strangers… étranges bribes de lumière dans ce chantre fourre tout où la mémoire se creuse et se love. L’imaginaire confond ta chevelure et la perruque de mes créances à te vouloir, comme si c’était à crédit que ta main touche mon âme. Me voilà bien gourd de matelasser mes désirs dans l’auréole de tes contours.
Rêve fragile tel un fil de soie tisser à la bave de mon cœur. Je me coiffe de ton image pour brosser mes envies. Demain lorsque le jour me tiendra dans sa main de cire, je témoignerais de cet écart encart dans lequel je suis venu boire à tes yeux le sommeil que j’avais perdu.