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Je viendrais voir la nuit de tes cendres encore tièdes S’offrir au désir bleu de tes flammes ondulantes Vivantes de leur danse que tes yeux reflètent Sur mes braises incandescentes et ruisselantes Si l’âtre éclaire nos murmures d’âmes brûlantes Au parfum des bûches rougeoyantes du matin Dans la pénombre à l’attente douce du jour se levant Si se lève aussi l’ardeur des chairs si longtemps Retenues dans les manteaux du ciel des frissons Enfin prendre tes lèvres au prépuce des heures A ne rien vivre d’autre à n’attendre De ce rêve qui n’a su jusqu’alors seulement voyager L’embrasure de nos immobiles attentes L’éclosion du scintillement de nos espérances Se tordre et se répandre comme une lave chaude Le bruit des plaisirs que chantent nos peaux nues Une caresse de dentelle sur le ventre tendre Des émotions d’une larme dorée brillante Des sueurs de l’étreinte que nos cœurs Transpirent depuis l’aube des temps Enfants du soleil nous sommes fous de nos vertiges Nous composerons le temps des gestes qui effacent L’empreinte des os et des chairs en volutes d’air Et nos souffles seront les soupirs de nos draps Funambules nous seront nos ambulances.