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Ce soir oserais-je aller encore mourir de toi
Aux creux de tes bois, aux creux de tes doigts
Je sais que tes lèvres viendront chercher l’absinthe
Dans les plis de mes grises mines étouffées aux replis
Des pérégrinations accumulées de mes orages
Ce soir encore ta peau taira l’ombre des silences
De mon cœur resté là assis dans le noir de l’oubli
Ce soir oserais-je aller encore me donner à toi
Aux quatre coins de tes praxis à m’inventer
Pour me faire naître à tes rêves rougeoyant
Comme un vin d’ivresse qui saoule les mots
Autant que les gestes dont la caresse d’enflamme
Ce soir est cet imprévu fragile où le mutisme
Devient une errance sans fin dans laquelle je me noie
Ecoutes donc les ailes de l’usure brasser la désinvolture
Et sens comme la nuit tremble de n’être qu’un voile.
Déambulons avant que nos souffles s’abandonnent.